Ronan le Paranthoen : De la vie militaire aux défis du triathlon extrême

24 février 2025
Homme souriant en veste colorée, entouré de spectateurs lors d’un événement de triathlon extrême.

À la croisée de la sérénité intérieure et de la passion pour les triathlon extrême, Ronan Le Paranthoen incarne une dualité fascinante. Ancien militaire, coach sportif, naturopathe, écrivain et conférencier, il a su transformer les épreuves de la vie en défis sportifs ambitieux. Actuellement en préparation pour le Lanzarote Ultra Extreme Triathlon Challenge, son parcours inspirant invite chacun à repousser ses propres limites.

Ronan : Un aventurier au cœur serein et à l’esprit rêveur

Derrière son regard tourné vers l’horizon, Ronan se définit lui-même comme un « éternel rêveur », souvent « la tête dans les nuages ».
Amoureux de la nature, il cultive une sérénité rare, préférant la solitude à l’agitation du monde.

« J’aime me réfugier dans ma bulle, loin du bruit, des soirées animées et des conversations trop vives »,
confie-t-il.

Ronan vit loin des écrans : « Je regarde rarement la télévision, écoute peu la radio, mais je lis énormément. »
Ce calme apparent contraste pourtant avec son goût pour la scène : « Ce qui m’anime, c’est le partage et la transmission d’un message qui me tient à cœur. »

Cette dualité, entre zénitude et dynamisme, introspection et ouverture aux autres, fait de lui un aventurier hors du commun.

Homme en combinaison néoprène sortant de l’eau lors d’un triathlon extrême.

Un parcours militaire riche en expériences et une reconstruction par le sport

Avec près de 27 ans de service, Ronan a mené une carrière militaire marquée par l’aventure et les rencontres humaines. De ses missions en ex-Yougoslavie en 1995, 1999 et 2000, jusqu’à la Polynésie, chaque destination a nourri sa vocation, présente depuis l’enfance : « Tout petit déjà, à l’école, je dessinais des navires de guerre et des drapeaux bleu-blanc-rouge. C’était une véritable vocation. »

Au-delà des voyages, ce sont surtout les liens tissés avec ses camarades qui résonnent encore en lui : « Les moments les plus marquants de ma carrière restent avant tout les liens forts que j’ai tissés avec mes camarades, dont certains sont devenus des amis, au sens le plus pur du terme. »

En tant qu’instructeur puis maître instructeur, Ronan a eu l’opportunité de former près de mille soldats, une expérience qu’il qualifie de « source de bonheur inestimable ».

Cependant, son parcours n’a pas été exempt d’épreuves. Le choc post-traumatique vécu à Sarajevo continue de l’accompagner au quotidien :

« Trente ans après, je vis toujours avec. Il faudrait un livre entier pour tenter d’y répondre… et je dis bien tenter. »

Malgré les difficultés persistantes, Ronan fait preuve d’une résilience admirable :

« Aujourd’hui encore, j’ai des moments compliqués, mais j’apprends à vivre avec. »

C’est finalement dans le sport que Ronan a trouvé une voie de reconstruction. Le sport a toujours fait partie de sa vie : « J’ai pratiqué le football, l’escrime, le judo, le triathlon, le handball, la voile, le culturisme… »

Mais au-delà de la performance, l’activité physique est devenue pour lui un véritable outil de bien-être : « Le sport, ou plutôt l’activité physique qui me fait du bien, réellement. »

Homme souriant levant les bras en signe de victoire, tenant un panneau “finisher” lors d’un triathlon extrême.

Le sport comme thérapie : relever des défis extrêmes pour se sentir vivant

Pour Ronan, le sport n’est pas seulement une activité physique, mais une véritable thérapie. Son attrait pour les défis extrêmes, notamment le triathlon extrême, trouve ses racines dans son adolescence : « Lorsque j’étais encore au lycée, j’ai eu un professeur de sport extraordinaire, Pierre Courtois. »

Ce mentor, triathlète passionné, organisait chaque année un triathlon scolaire :

« J’y ai goûté, et je ne l’ai jamais oublié. »

En 2023, dix ans après la fin de sa carrière de culturiste marquée par une grave blessure, Ronan revient naturellement vers cette discipline exigeante.

Pourtant, son amour des défis ne se limite pas au simple plaisir de l’effort : « J’aime repousser mes limites, voir jusqu’où je peux aller, et prouver qu’il est possible de vieillir en bonifiant encore sa santé. »

Repousser ses limites, se sentir vivant, vivre ses rêves : telle est sa philosophie : « Je les vis maintenant, car après, il sera trop tard. »

L’aventure sportive a toujours fait partie de lui, inspirée par les héros de son enfance : « J’ai vu un reportage fascinant sur les exploits d’Amundsen et de Scott dans leur conquête du Grand Nord. Ces explorateurs, ces sportifs hors norme, m’ont fait rêver. »

Au fil des ans, Ronan a eu la chance de rencontrer des aventuriers contemporains comme Guillaume Néry, Jean-Louis Étienne ou encore Philippe Croizon, dont il est devenu le préparateur physique.

Le parcours de Philippe Croizon, amputé des quatre membres et pourtant traversant la Manche à la nage, résonne particulièrement avec celui de Ronan : « Nous avons transformé l’impossible” en “un possible”. »

Un message fort, soutenu par l’humour, ingrédient essentiel à leur résilience commune.

Les défis extrêmes viennent souvent avec leur lot de doutes. Lors de son deuxième triathlon de 24 heures au Touquet en septembre 2024, Ronan a frôlé l’abandon : « Épuisé, malade, ma lampe s’est éteinte en pleine nuit. Comme moi. Comme un signe du destin. »

Alors qu’il cherchait à reprendre des forces, un jeune athlète en relais l’a abordé, intrigué par sa persévérance malgré l’épreuve. Après quelques hésitations, le jeune lui a demandé : « Pour accomplir un exploit pareil, c’est quoi ton point fort ? La natation, le vélo ou la course à pied ? »

Ronan, puisant dans ses dernières ressources mentales, a répondu sans hésiter : « Aucun des trois. Mon point fort, c’est mon mental. »

En prononçant ces mots, il a ressenti un déclic. Comme si cette simple affirmation avait rallumé la flamme en lui. Plus question d’abandonner. Il a alors trouvé la force de parcourir, tant bien que mal, 30 km supplémentaires en course à pied.

Parmi tous ses défis, le plus marquant reste pourtant son tout premier triathlon en 1987 : « À cet instant, j’avais l’impression d’avoir conquis le pôle Sud. » Une impression qui, depuis, ne cesse de se renouveler à chaque nouveau challenge, car pour Ronan, chaque sommet franchi ne fait que révéler le prochain à atteindre.

De coach sportif à naturopathe : une évolution naturelle pour Ronan

Après sa carrière militaire, Ronan a naturellement trouvé sa voie dans le coaching sportif. En 2016-2017, il obtient son BPJEPS, une formation qui lui permet de partager sa passion du sport et de transmettre son savoir : « L’amour du sport, l’envie d’apprendre encore et de partager », explique-t-il.
Pour lui, cette reconversion est apparue comme une évidence :« Le choix fut naturel, instinctif, Pavlovien presque. »

Mais Ronan ne s’est pas arrêté là. Toujours animé par ce besoin d’aller plus loin, il s’est tourné vers la naturopathie entre 2018 et 2020, poursuivant ses recherches à la Faculté du Temps Libre de Metz en 2021, notamment sur le lien entre alimentation et neurotransmetteurs.

Sa vision de l’entraînement et de la récupération s’en est trouvée profondément transformée : « Dans le sport dit “extrême”, trois éléments sont essentiels : l’entraînement, la récupération – et notamment un sommeil de qualité – et la nutrition. »

Pour Ronan, l’alimentation dépasse le simple rôle de nourrir le corps : « Elle forge un mental d’acier. »

Un équilibre essentiel, car : « Sans une hygiène de vie irréprochable, impossible d’accomplir de tels défis. »

Conscient de l’importance du mental, Ronan s’est également formé à la Technique d’Optimisation du Potentiel (TOP), issue du monde militaire. Cette méthode de préparation mentale, développée par le docteur Edith Perreault-Pierre, complète parfaitement son approche globale du bien-être.

Lanzarote Ultra Extreme Triathlon Challenge : un nouveau défi hors normes pour Ronan

Toujours avide de nouveaux défis, Ronan se prépare à participer au Lanzarote Ultra Extreme Triathlon Challenge, prévu entre le 13 et le 27 novembre 2025. Après avoir déjà bouclé deux épreuves de « T24 » en 2024, il en a programmé trois autres en 2025, chacune servant de préparation à ce triathlon extrême.

Ce défi de 48 heures comprend 70 km de course à pied, 19 km de nage en pleine mer et 140 km de vélo avec un dénivelé de 2 200 mètres. Un véritable exploit physique qui nécessite une préparation rigoureuse : « Encore et toujours, cette furieuse envie de rêver, de vivre, de me sentir “capable de”. »,
confie Ronan.

Son entraînement, commencé le 1er février 2025, suit un rythme progressif : « La charge augmentera progressivement, par paliers d’environ 30 minutes par semaine. »

Son objectif ? Atteindre plus de 20 heures d’entraînement hebdomadaire d’ici l’été, tout en écoutant son corps et en adaptant chaque séance à ses sensations.

Si la préparation physique est essentielle, Ronan sait que c’est souvent le mental qui fait la différence lors de telles épreuves : « Je sais que la douleur finira par s’inviter. Ce n’est pas une question de “si”, mais de “quand”. Et c’est précisément à ce moment-là que le mental prendra le relais. »

Pour relever ce défi, Ronan peut compter sur une équipe solide :

  • Sébastien Dupont, préparateur mental de l’équipe CANO-P, qui l’aide à renforcer sa résilience mentale.
  • Eric, préparateur physique expérimenté, spécialiste des triathlons longue distance.
  • Sophie, première entraîneur de Camille Lacourt, qui affine sa technique de nage pour optimiser son énergie.
  • Aurore, kinésithérapeute et infirmière, qui veille à l’intégrité de son corps et ajuste son entraînement en fonction de ses besoins.

Malgré cette préparation minutieuse, Ronan reste lucide face aux défis qui l’attendent : « Mon plus grand obstacle ? Sans doute le doute lui-même. La peur. La douleur. Trois adversaires qui me complètent… et qui m’attendent au tournant. Mais moi aussi, je les attends. »

Pour concrétiser ce projet, Ronan est également à la recherche de sponsors :

« Sans aide financière, ce serait compliqué. Il me faut environ 5 000 euros pour tout boucler. »

En plus d’un soutien financier, il espère attirer des équipementiers ou des partenaires pour les suppléments énergétiques, notamment pour la partie aquatique.

Avec cette aventure, Ronan poursuit son objectif de vivre pleinement ses rêves et de prouver que même face aux plus grandes difficultés, l’esprit humain est capable de tout.

Conférencier en costume, sur scène, abordant le triathlon extrême devant un public.

Ronan, un auteur, conférencier et chroniqueur au service du partage

En plus de ses exploits sportifs, Ronan s’illustre également en tant qu’auteur, conférencier et chroniqueur radio. Son envie de transmettre et de partager ses expériences se retrouve dans chacun de ses projets.

En 2023, il publie son premier livre, « Re santé vous« , suivi en 2024 de « Mes quatre saisons ». Pour lui, écrire a toujours été une évidence : « J’ai toujours aimé écrire, j’ai un BAC littéraire. J’ai aussi toujours voulu écrire un livre, mon rêve s’est réalisé. »

Son troisième ouvrage est d’ailleurs en cours d’écriture chez la même maison d’édition, Artorial. Si l’écriture est un plaisir personnel, c’est aussi une manière de répondre aux encouragements de ses proches : « Ce sont des clients, des copains et des amis qui m’ont dit : “Mais Ronan, avec tout ce que tu sais, pourquoi n’écris-tu pas un livre sur la santé ?” »

En tant que conférencier, Ronan délivre un message fort : « Être heureux, profiter de la vie, pleinement et sans attendre. Ce n’est pas demain qu’il faut le faire, c’est aujourd’hui. »

Sa notion de « Moralience », mélange de morale et de résilience, inspire ses auditeurs à croire en leurs rêves, même après un choc post-traumatique. Ses interventions s’articulent autour de trois piliers essentiels à son équilibre : le sport, une alimentation saine et l’écriture.

Ronan partage également ses connaissances sur la radio Arts&Go, où il tient une chronique axée sur l’alimentation : « J’aborde un sujet de mon choix par émission, j’ai parlé des bienfaits du miel, du café, de l’eau, des épices… »

Un rendez-vous régulier où il transmet ses découvertes avec passion, toujours animé par ce désir de partage.

Malgré ses multiples activités, Ronan garde une approche sereine de son emploi du temps : « C’est une véritable équation qui possède parfois trop d’inconnues. »

S’il n’a pas de cabinet de naturopathie par manque de temps, il pratique cette discipline au quotidien pour lui-même et ses proches, trouvant dans cette pratique une précieuse source d’inspiration pour ses écrits.

Quant à l’écriture, elle ne représente en rien une contrainte : « Mon seul moteur est le plaisir. Je peux passer plusieurs jours sans écrire une ligne, je le fais réellement sans stress, à mon rythme. »

Pour concilier son rôle de coach sportif, Ronan a réduit sa clientèle à deux personnes qui sont devenues des amis : Philippe Croizon et Edith Lassiat, tous deux auteurs de la préface de son premier livre. Cette gestion maîtrisée de son temps lui permet de se consacrer pleinement à ses entraînements, car comme il aime le rappeler : « Lorsqu’il y a de la volonté, il y a un chemin. »

Une philosophie de vie tournée vers la liberté et la découverte de soi

Ronan envisage désormais d’explorer le domaine de la préparation mentale, non pas pour en faire une activité principale, mais pour continuer à apprendre sur lui-même et sur les capacités étonnantes de l’esprit humain : « Je crois que ce volet mental est celui que l’on connaît le moins bien, il est forcément sous-estimé. Mon physique ne pourra peut-être plus beaucoup évoluer, mon mental si. »

Pour Ronan, se définir comme un aventurier sportif n’est pas seulement un titre, mais une véritable philosophie de vie. Animé par un profond amour de la liberté, il se souvient de la difficulté à vivre l’épisode du Covid et la privation de mouvement imposée : « Le mot “liberté” fait partie de la devise officielle de la République française depuis l’article 4 de la Constitution de 1848. »

Cette quête de liberté s’accompagne d’une discipline de vie bienveillante, notamment à travers son alimentation : « Je fais toujours attention à mon alimentation, sans pour autant me priver. »

Équilibrer plaisir et santé, telle est sa ligne de conduite.

Même les jours où la motivation fait défaut, Ronan puise dans son mental pour dépasser la petite voix de la procrastination : « Il m’arrive aussi de manquer de motivation pour aller courir, surtout quand il fait froid ou qu’il pleut. Mais je ne m’écoute pas, j’y vais quand même. »

Seule la fatigue peut freiner son élan, mais il reste attentif aux signaux de son corps.

Cette nouvelle philosophie de vie repose sur un principe simple mais puissant : prendre soin de son bien-être physique et mental.

Trois hommes souriants posant ensemble, dont un athlète amputé, pour promouvoir le triathlon extrême.

À celles et ceux qui pensent que leurs limites sont infranchissables, Ronan lance un message fort :

« C’est quoi, une limite ? Les avez-vous déjà frôlées ? Avez-vous envie de les défier ?
Si oui, alors foncez ! Vivez, croquez la vie à pleines dents, relevez des défis et transformez vos rêves en réalité. Ce qui semble impossible pour les autres ne l’est pas forcément pour vous. Vous seul savez ce dont vous êtes capable. »

Avec humour, il rappelle qu’il ne faut pas se laisser freiner par les jugements extérieurs :

« On m’a souvent dit : “Mais tu es trop vieux, tu es fou, tu vas te blesser.” Je répondais alors : “Pose déjà ton verre de Ricard et viens t’entraîner avec moi, tu verras, ça fait du bien !” »

Pour ceux qui souhaitent se lancer dans un défi extrême ou un triathlon extrême, Ronan conseille de choisir un objectif qui fait réellement vibrer :

« Quelque chose qu’il désire vraiment, pour lui, et non pour le regard des autres. »

Avec cette philosophie d’aventurier, Ronan prouve qu’à tout âge, avec la bonne préparation physique et mentale, il est possible de transformer l’impossible en un possible.

Conclusion

En parcourant la vie de Ronan, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur nos propres choix de vie. Quelles sont nos limites ? Qu’est-ce qui nous empêche d’aller plus loin, de vivre pleinement, sans attendre demain ?

Ronan nous montre que l’âge, les obstacles ou les doutes ne sont que des prétextes à dépasser. Alors, et vous ? Quel rêve laisserez-vous enfin éclore ? Quels défis vous lanceriez-vous si vous ne vous imposiez plus de barrières ?

Peut-être est-il temps de transformer l’impossible en un possible, à votre manière.

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