Centre MPR Pen-Bron à Saint-Nazaire : quand l’activité physique adaptée redonne mouvement et espoir

23 octobre 2025
Thierry BLANCHET

Nouveau nom, même philosophie. À Saint-Nazaire, le Centre de Médecine Physique et Réadaptation Pen-Bron (ex-CMPR Côte d’Amour), géré par Helyans, incarne la modernité et l’humanité du soin. Dans ce lieu récemment renommé, Claire Huguet-Lelong, enseignante en activité physique adaptée (APA), aide chaque jour ses patients à retrouver confiance et liberté de mouvement. Rencontre au cœur d’un établissement où la rééducation rime avec renaissance.

Activité physique adaptée : l’approche du Centre MPR Pen-Bron à Saint-Nazaire

Une vocation née du sport et de l’humain

Avant d’exercer au sein du Centre MPR Pen-Bron, Claire s’est longtemps cherchée.
« Après le bac, j’ai tenté le concours de GAV (gendarme adjoint volontaire) que je n’ai pas eu. Je me suis posé beaucoup de questions sur la suite. Puis un ami, rencontré au badminton, m’a parlé de son parcours à l’IFEPSA d’Angers, une école privée de sport. Aimant le sport et en pratiquant depuis mes 12 ans, j’ai décidé de tenter ma chance. »

Au fil des années, elle découvre les différentes filières : enseignement, coaching, management du sport… mais la filière Activité Physique Adaptée (APA) s’impose à elle comme une évidence.
« Prof d’EPS, je n’en avais pas envie. Coach sportif, trop physique à mon goût. Le management du sport, trop axé communication et évènementiel. L’APA, c’était un équilibre parfait : humain, concret, utile. Ce n’était pas un choix par défaut. Ma mère et ma sœur travaillent dans le domaine médical, les discussions à table tournaient souvent autour du soin. J’ai toujours aimé écouter, soigner et comprendre. »

Helyans : un nouveau nom pour une vision renouvelée du soin

En cinquième année, elle doit effectuer un stage de trois mois. « J’avais postulé dans plusieurs centres de rééducation, raconte-t-elle. On envoie des dizaines de lettres de motivation, on croise les doigts… et j’ai finalement été acceptée au Centre MPR Côte d’Amour. »

Ce stage sera une révélation. « J’ai tout de suite aimé la ville, les alentours, l’ambiance et surtout la diversité des pathologies. Je suis partie et revenue entre-temps, mais chaque retour ici a toujours eu un goût d’évidence. »

Depuis, le centre a évolué et porte désormais un nouveau nom : Centre de Médecine Physique et de Réadaptation (MPR) Pen-Bron

 

Situé rue Michel-Ange à Saint-Nazaire, l’établissement dépend d’Helyans, nouveau nom de l’Association Œuvres de Pen-Bron, référence régionale en rééducation. Il accueille chaque année des patients en hospitalisation complète, partielle ou en consultation externe.

 

« Helyans, c’est un nom porteur de lumière et d’énergie. Il incarne notre envie d’accompagner nos patients vers la reconstruction. »

 

Le centre dispose d’un plateau technique de pointe : robotique à la marche, balnéothérapie, salle d’APA, isocinétisme, équipements de renforcement et ateliers d’autonomie.
Mais pour Claire, « la technologie ne remplace pas l’humain. C’est la relation qui soigne avant tout. »

Un quotidien au service du mouvement

Les journées commencent à 8 h 30. Lecture des dossiers, planification, puis enchaînement de séances individuelles et collectives.
« Ce que j’aime, c’est qu’aucune journée ne se ressemble. Chaque patient a son histoire, ses limites, ses espoirs. »

Les séances comportent souvent des ateliers de réentraînement à l’effort sur machines : vélo d’appartement, pédalier à bras, vélo elliptique, tapis de marche, pour stimuler les capacités cardio-respiratoires et musculaires.

Selon les pathologies, d’autres activités viennent compléter ce travail : marche nordique, yoga, coordination, équilibre, renforcement.

« On commence toujours par discuter. Comprendre la personne, ses difficultés, ses envies. Ensuite, on adapte. Rien n’est standard. »

La créativité occupe une grande place. « Parfois, un jeu ou une musique suffit à redonner de la motivation. L’activité physique adaptée, c’est du sur-mesure. »

Et la bonne humeur reste un outil de soin à part entière. « Un sourire, un fou rire partagé, c’est déjà de la rééducation. »

Le lien humain, moteur de la guérison

Au Centre MPR Pen-Bron, la blouse blanche cède la place à la tenue de sport. Le ton est libre, la relation directe.
« Le mot “sport” peut faire peur. L’activité physique adaptée, c’est du mouvement pour le plaisir, sans compétition. À Au Centre MPR Pen-Bron, on parle aussi de réadaptation : aider le corps et l’esprit à retrouver un nouvel équilibre, à son rythme. »

Les Enseignants en Activité Physique Adaptée tutoient souvent les patients, après leur avoir demandé ce qu’ils préféraient. Cette proximité favorise la confiance et la détente.
« On parle, on rit, on partage. Ces moments de complicité sont thérapeutiques. Claire le résume joliment : “Ne pas se prendre trop au sérieux… Les patients sont souvent les premiers à se taquiner entre eux. Un sourire peut changer la journée de quelqu’un, alors soyons le rayon de soleil d’un inconnu !” »

Elle ne cite pas un souvenir particulier, mais une émotion récurrente :
« Ce qui me touche le plus, c’est le sourire de mes patients. Voir leurs progrès, les voir se redécouvrir après leur cassure, c’est ce qui me motive chaque jour. »

Espoir et mouvement : une alliance essentielle

Beaucoup de patients arrivent au Centre MPR Pen-Bron  épuisés, démoralisés. Peu à peu, la flamme revient.
« Quand on bouge, on se reconnecte à soi. L’APA, c’est une renaissance progressive. »

« La vie nous offre parfois des cadeaux mal emballés. À nous d’en faire quelque chose de beau. »

Cette phrase résume toute sa philosophie : transformer la difficulté en moteur, le doute en énergie.

Le sport santé, un avenir qui s’écrit en mouvement

Pour la jeune professionnelle, l’activité physique adaptée est appelée à devenir un pilier du système de santé.
« Avec le sport sur ordonnance et les Maisons Sport Santé, on avance dans la bonne direction. L’APA permet de prévenir autant que de soigner. »

Le Centre MPR Pen-Bron s’inscrit dans cette dynamique. Tous les deux mois, le centre organise un forum des associations pour relier patients et acteurs du sport santé.
« C’est une passerelle vers la vie d’après. On veut que les patients continuent à bouger, même après la rééducation.

Sur le plateau technique, la proximité entre rééducateurs facilite les échanges quotidiens. Le Centre MPR Pen-Bron collabore aussi avec plusieurs Maisons Sport Santé et associations locales, dans un esprit d’ouverture et de réseau. »

Innovation et simplicité : l’équilibre parfait

Malgré les outils de pointe, Claire défend une approche simple.
« Je veux que mes patients puissent refaire les exercices chez eux, sans dépendre du matériel. L’important, c’est la régularité. »

Elle pilote actuellement une étude sur le pédalier à bras chez les patients amputés artéritiques.
« On observe déjà des améliorations sur la circulation sanguine, la force, la confiance. C’est encourageant. »

Trois valeurs fondatrices : accessibilité, partage et bien-être

Trois mots guident sa pratique : accessibilité, partage, bien-être.
« L’activité physique adaptée, c’est pour tous les âges, tous les handicaps, toutes les histoires. Il n’y a pas d’exclusion, juste de l’adaptation. »

Dans sa vision, l’important n’est pas la performance, mais la progression.
« Le mouvement est une victoire, quelle qu’en soit la vitesse.

La plus grande force du sport santé, c’est qu’il parle à tout le monde : peu importe l’âge, la condition ou le parcours de vie. »

Comment découvrir l’activité physique adaptée près de chez vous

    • Demandez conseil à votre médecin : il peut vous orienter vers un enseignant APA ou une Maison Sport Santé.

    • Renseignez-vous sur le sport sur ordonnance, de plus en plus présent localement.

    • Contactez les associations partenaires du Centre MPR Pen-Bron pour connaître leurs programmes.

    • Consultez la carte des Maisons Sport Santé sur le site du ministère des Sports.

    ➡️ Le plus difficile, c’est de commencer. Un pas, un souffle, un sourire : le mouvement fera le reste.

FAQ – Activité physique adaptée à Saint-Nazaire (Centre MPR Pen-Bron)

Qu’est-ce que l’activité physique adaptée (APA) ?

L’APA est un accompagnement par le mouvement, personnalisé selon la santé, les capacités et les objectifs de chacun, pour améliorer autonomie, condition physique et qualité de vie.

À qui s’adresse l’APA ?

À tous : pathologies chroniques, handicaps, convalescence, sédentarité, seniors ou reprise après blessure. Les séances sont ajustées en sécurité, sans recherche de performance.

Comment se déroule une séance au Centre MPR Pen-Bron ?

Un entretien initial définit vos objectifs et contraintes. Puis exercices adaptés : réentraînement à l’effort (vélo, tapis, pédalier à bras), équilibre, coordination, yoga, marche nordique.

APA et sport sur ordonnance : est-ce remboursé ?

Selon votre situation et votre territoire. Parlez-en à votre médecin et renseignez-vous auprès de votre CPAM et des dispositifs locaux (Maisons Sport Santé, collectivités).

Puis-je continuer après la rééducation ?

Oui. Le Centre MPR Pen-Bron organise un forum des associations pour faciliter la poursuite d’une activité adaptée en ville et maintenir vos progrès dans la durée.

En conclusion

À Saint-Nazaire, le centre MPR Pen-Bron incarne une rééducation d’un nouveau genre : exigeante, humaine et résolument tournée vers la vie.
Ici, chaque séance devient une parenthèse de confiance, chaque progrès une victoire partagée.

Grâce à l’énergie et à la bienveillance de Claire Huguet-Lelong, l’activité physique adaptée dépasse la simple thérapie : elle devient un langage du corps et du cœur, une façon d’apprivoiser la fragilité pour en faire une force.

« Tant qu’on bouge, on avance. Et tant qu’on avance, on vit. »

Et peut-être que, dans le regard de ceux qui retrouvent le mouvement, se cache la plus belle définition du mot guérison : se relever, ensemble, un pas après l’autre.

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