Sport santé Saint-Nazaire : LABSPORT fait bouger tout le territoire

À Saint-Nazaire, dans la Brière et dans plusieurs communes rurales voisines, LABSPORT – Maison Sport-Santé labellisée – accompagne chaque année plus de 500 habitants vers une reprise d’activité physique sécurisée, adaptée et durable. Grâce à une équipe de dix professionnels, à un conseil d’administration engagé et à un réseau de partenaires très actif, l’association joue un rôle essentiel dans la prévention en santé.
Son approche humaine et son ancrage territorial fort en font aujourd’hui un acteur incontournable du sport-santé local.

Comme le résume Léa Belloc, coordinatrice :
« Notre mission, c’est de permettre à chacun de bouger, de progresser, de retrouver confiance… et de vivre mieux. »

Logo de LABSPORT, Maison Sport-Santé de Saint-Nazaire.

Une association née d’un besoin urgent du territoire

LABSPORT voit le jour en 2016 après un constat alarmant : la santé des habitants se dégrade, la sédentarité progresse et peu de structures sont capables d’accompagner des personnes fragiles vers l’activité physique.
L’objectif est alors clair : aider les habitants du bassin nazairien à adopter des habitudes de vie plus actives, plus durables et plus saines.

Selon Léa :
« Le LabSport a été créé parce qu’il manquait une structure pour accompagner les habitants vers une activité physique adaptée. Beaucoup voulaient bouger, mais n’y arrivaient pas seuls. »

L’association évolue rapidement.
Dès 2017, un premier événement sport-santé est organisé.
En 2018, la première enseignante APA est recrutée.
En 2020, LABSPORT obtient le label Maison Sport-Santé, puis en 2021 son premier véhicule mobile pour aller vers les populations éloignées.
Enfin, en 2023, l’association se déploie pour intervenir directement dans la Brière.

Une Maison Sport-Santé structurée, professionnelle et ouverte sur son territoire

Exercice d’équilibre encadré dans le cadre d’une séance de sport santé à Saint-Nazaire, avec une personne debout sur un plateau de proprioception accompagnée par un intervenant.

Aujourd’hui, LABSPORT fait partie des plus grandes Maisons Sport-Santé de France. L’association s’appuie sur une équipe composée de 11 salariés, dont 9 diplômés en Activité Physique Adaptée (APA), ainsi que sur :

  • 10 professionnels diplômés en APA,

  • un conseil d’administration engagé, comprenant une psychologue hospitalière, un chef d’entreprise et d’anciens participants,

  • une culture d’accueil ouverte à tous les publics.

Les bénéficiaires sont très divers : seniors, personnes en ALD, personnes en situation de handicap, patients souffrant de troubles psychiques, adolescents adressés par la Maison des Ados, ou encore adultes très sédentaires.

Selon Léa :
« On ne réduit jamais quelqu’un à sa pathologie. On part de ses capacités, de son histoire et de ce qu’il peut réellement faire. »

Groupe de personnes utilisant des vélos d’exercices lors d’une séance de sport santé à Saint-Nazaire, encadrées par des intervenants.

L’Activité Physique Adaptée : une approche qui change des vies

Au cœur de LABSPORT se trouve l’Activité Physique Adaptée (APA), discipline qui consiste à proposer des exercices personnalisés selon l’état de santé, les capacités et les objectifs de chacun.
Grâce à cette approche, l’association agit à la fois sur la condition physique, la santé mentale, le lien social et l’autonomie.

Selon Léa :
« L’APA, c’est avant tout une rencontre. On écoute, on observe, on adapte et surtout… on rassure. »

Ainsi, LABSPORT permet à des personnes très éloignées du sport de renouer progressivement avec le mouvement.

Le programme Tremplin : 12 semaines pour renouer avec le mouvement

Le programme Tremplin est devenu l’un des piliers de l’offre sport-santé locale. Il s’articule autour de trois grandes étapes.

Un bilan initial pour apprendre à se connaître

Chaque participant réalise un bilan comprenant :

  • des tests physiques,

  • un questionnaire de santé,

  • l’évaluation des freins,

  • la définition d’objectifs personnalisés.

Ce rendez-vous pose les bases d’un climat de confiance, essentiel pour les personnes inquiètes, isolées ou en perte de repères.

Dix semaines d’activité progressive et variée

Les participants suivent ensuite deux séances par semaine en petits groupes : équilibre, renforcement musculaire, stretching, marche, multisports, réentraînement à l’effort…
Le collectif devient un véritable moteur, car il favorise l’entraide, la motivation et le plaisir de bouger.

Comme le rappelle Léa :
« On ne termine jamais une séance sur un échec. Toujours sur une note positive. »

Un bilan final et une orientation personnalisée

À l’issue des 12 semaines, un second bilan permet de mesurer les progrès réalisés.
Chaque personne est ensuite orientée vers la solution la plus adaptée :

  • le programme LABSPORT au quotidien,

  • l’aquagym adaptée,

  • du coaching individuel,

  • un club formé au sport-santé,

  • ou une pratique en autonomie.

Groupe de personnes participant à une séance de sport santé à Saint-Nazaire, assises sur des gros ballons de gymnastique dans une salle.

Aller vers : LABSPORT déploie le sport-santé en milieu rural

Jusqu’en 2022, l’association intervenait essentiellement à Saint-Nazaire.
Cependant, les demandes augmentaient dans la Brière, où l’accès au sport-santé reste limité.

Léa explique :
« Le but, c’était vraiment d’aller à la rencontre des habitants en milieu rural. Dans la Brière, la demande était énorme. »

Grâce au LabSport Mobile, l’équipe intervient désormais directement à :

  • La Chapelle-des-Marais,

  • Saint-André-des-Eaux,

  • Herbignac,

  • Pornichet.

Cette démarche “aller vers” renforce l’accessibilité et répond aux besoins de populations souvent éloignées des dispositifs de prévention.
Par ailleurs, LABSPORT accueille déjà des habitants de la communauté de communes Cap Atlantique, signe que son rayonnement dépasse largement le périmètre initial de la Carène.

Des partenariats nombreux et un ancrage territorial solide

LABSPORT travaille en lien étroit avec :

  • le CHU (via une doctorante en STAPS),

  • plus de 15 EHPAD,

  • Asept,

  • A Vos Soins,

  • les CCAS,

  • les maisons de territoire,

  • de nombreuses structures sociales.

Ces collaborations renforcent l’impact de l’association, qui devient progressivement un relais naturel entre le soin, la prévention et la pratique autonome.

Léa le résume ainsi :
« Nous travaillons avec tous les acteurs qui le souhaitent. Les besoins sont là, et nous sommes prêts à accompagner. »

Le sport-santé en entreprise : un levier pour prévenir les TMS et améliorer la qualité de vie au travail

LABSPORT intervient aussi auprès des entreprises du territoire. Cette action répond à un besoin croissant : prévenir les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) et les risques psycho-sociaux. En France, 88 % des maladies professionnelles sont liées aux TMS, et l’inactivité représente un coût social estimé à 140 milliards d’euros par an.

Pour Léa :
« En entreprise, nous aidons les salariés à mieux comprendre leur corps et à prévenir les douleurs. Le mouvement devient un outil de santé… mais aussi de performance collective. »

Une démarche structurée et adaptée

Des bénéfices concrets pour les entreprises

Chaque intervention commence par un audit. Grâce à cette analyse, LABSPORT construit ensuite un accompagnement sur mesure :
conférences, ateliers d’APA sur site, formations, conseils pratiques pour intégrer davantage de mouvement dans le quotidien professionnel.

Les résultats sont significatifs :

  • baisse de l’absentéisme (jusqu’à –30 %),

  • diminution du turnover (–25 %),

  • amélioration de la qualité de vie au travail,

  • hausse de la productivité (+3 à +9 %).

Des entreprises comme Keolis ont déjà bénéficié de ces actions, démontrant que le sport-santé peut transformer les pratiques de travail et renforcer la cohésion interne.

Personnes marchant sur le front de mer avec des bâtons de marche, dans un contexte de sport santé à Saint-Nazaire.

Le sport sur ordonnance : une complémentarité indispensable avec le soin

Une partie importante des personnes accompagnées par LABSPORT arrive via le sport sur ordonnance.
Les médecins prescrivent de l’activité physique adaptée, et l’association prend ensuite le relais pour construire un programme sécurisé et progressif.

Pour faciliter ce lien, LABSPORT dispose d’une messagerie sécurisée de santé. Grâce à cet outil, les échanges avec les professionnels de santé sont plus fluides : bilans, évolutions, difficultés éventuelles et perspectives peuvent être partagés de manière confidentielle.

Léa insiste sur ce rôle complémentaire :
« On ne fait pas du soin. On complète le soin. Nos retours peuvent aider les professionnels de santé à mieux suivre leurs patients. »

Ce dispositif est particulièrement précieux pour les personnes souffrant d’anxiété, de dépression, de burn-out ou d’isolement.
Grâce à un cadre rassurant, un petit collectif et un accompagnement progressif, beaucoup retrouvent confiance, estime de soi et motivation à bouger.

Un modèle économique utile… mais encore fragile

LABSPORT repose sur un modèle hybride :

  • 50 % de financements publics (ARS, DRAGES, Conférence des financeurs, collectivités),

  • 50 % d’activités propres (Tremplin, programme quotidien, aquagym, interventions en EHPAD, projets associatifs…).

Ce modèle permet à l’association de fonctionner, mais il reste fragile, car il dépend d’appels à projets souvent annuels et d’une visibilité financière limitée.

Comme le rappelle Léa :
« Les financeurs publics sont indispensables. L’enjeu maintenant, c’est de stabiliser et structurer davantage notre modèle. »

Pour sécuriser l’avenir, LABSPORT explore d’autres pistes : mécénat, partenariats privés, crowdfunding… L’objectif est de renforcer les équipes, d’améliorer la communication et de répondre à une demande qui ne cesse d’augmenter.

Conclusion : un moteur de santé durable pour tout le territoire

Grâce à son équipe, son expertise en APA, sa capacité à “aller vers” et ses nombreux partenariats, LABSPORT est devenu un acteur incontournable du sport santé Saint-Nazaire et dans la Brière.
Chaque jour, l’association contribue à :

  • prévenir la perte d’autonomie,

  • lutter contre la sédentarité,

  • améliorer la santé mentale,

  • renforcer le lien social,

  • dynamiser les territoires ruraux.

Son modèle économique reste fragile, mais la dynamique est très positive : les partenariats se renforcent, les actions s’étendent, et les habitants de nouveaux territoires – comme ceux de Cap Atlantique – sollicitent déjà l’association.

Une question s’impose alors naturellement :
et pourquoi pas, un jour, une Maison Sport-Santé implantée directement sur le territoire de Cap Atlantique ?

Sans faire de promesse, Léa reste ouverte :
« Les besoins existent, et nous sommes prêts à accompagner. »

Tant que des habitants chercheront un soutien pour bouger mieux et vivre mieux, LABSPORT poursuivra sa mission.
Et c’est peut-être là que se trouve l’espoir le plus fort :
un sport-santé accessible, utile et profondément humain.

Séance de suivi ou d’évaluation dans le cadre d’une activité de sport santé à Saint-Nazaire, avec une personne senior travaillant sur une feuille face à un professionnel utilisant un ordinateur.
Échange inspirant entre Thomas (APA) et Colette
Extrait d’un bilan final du programme Tremplin au LABSPORT
COLETTE – PARTICIPANTE « Ça m’a fait du bien… ça m’a obligée à bouger alors que je ne sortais plus. Et puis physiquement comme moralement, ça m’a vraiment aidée. On est en petit groupe, c’est sympathique… ça motive. »

Pendant 12 semaines, Colette a suivi le programme Tremplin avec assiduité. À l’occasion de son bilan final, Thomas, enseignant en Activité Physique Adaptée au LABSPORT, lui présente ses progrès concrets.

Des progrès visibles et mesurés

Thomas commence par le test de marche de 6 minutes, puis les autres évaluations réalisées pendant le programme :

  • Le test de marche : de 300 m à 360 m, soit une augmentation de 18 %.
  • La force de préhension : +17 % sur la main droite, +20 % sur la main gauche.
  • La force des jambes : de 10 à 15 levers de chaise en 30 secondes, soit +50 %.
  • La souplesse : de 16 cm à 3 cm du sol, un gain de 13 cm et une amélioration de 81 %.

Thomas explique que ces résultats sont le fruit du travail réalisé en séance : exercices avec élastiques, renforcement des jambes et du dos, travail de la posture… mais aussi d’un accompagnement complémentaire (kiné, massages) qui a permis de diminuer les douleurs.

THOMAS – ENSEIGNANT APA « Si je devais faire un bilan de tout ça : que du positif, que des évolutions. C’est vraiment le reflet du travail que tu as fait. Oui, il y a nos coachings… mais les résultats viennent aussi de ton assiduité et de ton engagement. »
Un travail à deux, dans la durée

Thomas rappelle que ce type de progression repose à la fois sur ce que l’équipe propose… et sur ce que la personne met en œuvre.

Il lui annonce qu’un compte-rendu complet sera transmis à son médecin et partagé avec elle : tests avant/après, évolutions, ressenti, projet de poursuite de l’activité. Colette conclut avec simplicité :

COLETTE « Non, je ne crois pas avoir d’autres questions… il n’y a plus qu’à poursuivre. »
Retour en haut